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Le quai Turrettini (Genève, 1938)
architecte: Maurice BRAILLARD
Canon Ixus 850 IS
Aigle de Genève (1939)
La Genève de l'Entre-Deux Guerre voit s'installer dans ses nouveaux locaux la Société Des Nations (SDN).
Cette internationalisation pousse les "politiques" à vouloir moderniser l'urbanisme.
Le temps est aux lignes pures, béton aidant (ça n'a pas vraiment changé depuis - manque d'imagination ?).
En phase avec les courants de pensée de l'époque, la mise en scène de ce quai à gradins (premier du genre à Genève) se base sur une esthétique dépouillée et rationnelle.
Photo ci-dessous: vue du quai en direction de la place St-Gervais
Coincé entre Rhône et l'architecture massacrée de St-Gervais, le lieu est devenu "branché" grâce...à des chaises longues que propose un débit de boisson à la belle saison.
Les rares rayons de soleil qui percent les stratus sont accueillis dans le confort :)
La forte présence automobile ne permet hélas pas à l'endroit d'être un vrai lieu de repos (l'amoureux de pelouses crottées n'aura comme choix que le parc des Bastions).
A quand un centre piéton ?
Place St-Gervais
Lignes pures et droites :)
Et vous trouvez ça beau, vous ?
Aigle de Genève (1939)
SCHMIED, Frédéric (1893-1972)
A chaque extrémité se dresse une statue de cavalier (un homme, une femme) acompagné d'un aigle.
Le style "kolossal" et déshumanisé de cette statuaire - ne parlons pas de la symbolique de l'aigle - est tout entier dans l'idologie de l'homme moderne, ou homme nouveau, qu'appellent de leurs voeux les régimes totalitaires de ce milieu du XXe siècle. Les architectures mussoliniennes et staliliennes en furent les meilleurs exemples.
Mais de la modernité au retour du Moyen-Age, il n'y a souvent qu'un pas.
Quel cul :)
La cavalière, côté place St-Gervais