Plongée sans sel

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Recycleur > Dräger Dolphin (1998)

Gauche: paliers de -6m après une plongée trimix à Chindrieux (Bourget)

Le Dolphin est mon premier recycleur. Pour cette raison, j'ai beaucoup d'affection pour lui

Il n'en reste pas moins que la firme DRÄGER n'a pas trop transpiré pour sortir une machine innovante ou tout du moins plus pratique.

Les ingénieurs ont travaillé à partir de ce qu'ils avaient sous la main, c'est-à-dire des recycleurs militaires au fonctionnement et à l'entretien simplifiés.

Le confort s'en ressent.

Dommage !

J'aime

- la simplicité de sa construction
- la facilité pour trouver des pièces détachées
- la quantité de pièces artisanales pour le moditfier (en CCR par exemple)
- marché de l'occasion important (trop tard pour moi :-)))

J'ai changé

- la coque d'origine pour une coque inox HYDROGOM
- les buses d'origine pour une vanne HYDROGOM
- la stab d'origine pour une OMS
- le détendeur d'origine pour un couple Apeks DS4/Poséïdon
- l'Oxygauge pour l'oxymètre 3 cellules EXPLORER
- le bloc Nitrox Dräger pour deux petits blocs de 2 L

En fait, c'est toute l'ambiguité de cette machine.

Si l'on est satisfait de sa construction et de ses performances, c'est une machine formidable pour débuter et progresser. Il est même étonnant de voir jusqu'où...

Il se trouve pas trop cher d'occasion.

Il est facile à modifier (même si ça m'a coûté autant qu'une machine neuve :)).

Bref, il reste plus grand chose des débuts.

J'aime pas

- le filtre est de bonne construction mais n'est malheureusement pas pratique par sa largeur et son encombrement; il est l'héritier en droite ligne des CCR ventraux militaires. Dommage !
- la coque est trop fragile; elle est probablement pas cher et facile à fabriquer mais au prix de vente de l'ensemble, c'est se foutre de la gueule du client.
- la stab ? la fabrication anglaise (Buddy) est vraiment "light"
- le détendeur sans mise à l'eau est de bonne facture; j'ai regretté sur le modèle que j'ai acheté (maintenant remplacé par un DS4) des pas de vis MP "propriétaire" qui m'ont obligé à trouver des adaptateurs pour rallonger les tuyaux (Tecme).
- la protection des buses contre un corps étranger pouvant les boucher est peu sérieuse (mousse plastique). Pourquoi pas un filtre à café, pendant qu'on y est ?
- les pièges à eau ont une très faible capacité
- le DSV (embout) est cher, a une fiabilité relative (joints sensibles à la saleté) et surtout est très difficile à fermer d'une seule main. L'embout du Ray souffre du même défaut dans ce dernier cas.
- la bouteille dans le dos; encore une idée issue du matériel militaire (CCR ventral); pas pratique du tout (mal de dos), surtout quand on veut rajouter un bloc (sécu, étanche, stab, etc.).
- la machine ne tient pas debout seule. Enervant !

Mes débuts (parlons-en !)
Comme beaucoup de monde, j'ai fantasmé sur le semi-fermé (SCR, ou Semi-Closed Rebreather) Dolphin de la firme Draeger et cherché sur le web des renseignements à son sujet. L’idée d’une approche en douceur de la faune me séduisait pour la photo (bien évidemment, la pub pour cette machine dans les magazines jouait aussi sur cet argument !).N'espérez quand même pas embrasser les poissons sur la bouche

Après un cours nitrox, j’ai passé le brevet PADI et TDI Dolphin. Le cours était simple (trop ?) et consistait - en gros - à bien monter la machine, vérifier les débits d’arrivée du gaz et rincer à la fin. Les plongées étaient courtes et peu profondes (hélas).

En fait je me serai bien passé de tout ça mais aucune personne de ma connaissance ne pratiquait alors. Ce recycleur est solide (sauf la coque), simple d’utilisation et son montage est bien sécurisé. Sa limite des –40m le destine à la plongée loisir avant tout.

En plongée, les sensations étaient nouvelles : un équilibrage à retrouver (plus de poumon-balast) et plein de bruits nouveaux (sa propre respiration, ses battements cardiaques).

Un monde nouveau s’offrait à moi ! Enthousiaste, j’ai l’ai acheté peu de temps après. Un gros problème

Je me trouvai maintenant devant un problème auquel je n’avais guère réfléchis : comment fabriquer du nitrox ? C’était un casse-tête : j’avais mis la charrue avant les bœufs ! Quel idiot ! A quoi bon une voiture sans essence ? Aller dans un magasin de plongée ?

Cette idée me déplaisait pour plusieurs raisons : les horaires contraignants (pas de gonflage à 2 heures du mat’), les coûts (cher sur Genève) et enfin j’étais rien moins que sûr que ma bouteille (allemande) serait acceptée !

Bref, la m... complète ! Faut dire que le coup de la bouteille 5L aux normes teutonnes, je l’avais pas vu venir ! En plus, j’avais même pas l’adaptateur pour la remplir via une lyre ! Autant faire le plein d’une voiture avec un entonnoir ! Voilà déjà un avant goût des problèmes logistiques de la plongée recycleur !

Par une chance inouïe, je me suis lié d’amitié avec le proprio d’un magasin de plongée qui pratiquait le nitrox et le trimix. J’ai bientôt pu stocker deux B50 d’O2 bien à moi à côté d’un magnifique compresseur de 14m3 équipé d’un stick mélangeur nitrox.

J’étais sauvé ! Moralité : bien réfléchir sur ses possibilités de gonflage (O2, nitrox, trimix) avant d’acheter ! Disposant de ressources en nitrox infinies, je me suis lancé dans le réel apprentissage de ma machine. Les premières plongées m’ont vite montré certaines limites dans le cadre de mes plongées lacustres :

* absence de mesures de la PpO2 (option),
* bouteille supplémentaire (air ou argon) pour l’étanche (option)
* volume bouée trop faible

Cette dernière est d’une conception que je trouve mauvaise: le volume est trop faible pour vous garantir une flottabilité en cas d’incident avec l’étanche et le « direct system » semble destiné au marché de la plongée pour la Mongolie Intérieure !!!

L'impression de se faire arnaquer a flotté longtemps sur ma tête

Descendre plus bas ?

Première constatation, après l’achat d’un Dolphin, il faut (beaucoup) investir pour l’adapter à ses besoins; enfin, si vos besoins sont d'avoir une machine pour descendre plus bas, bien sûr...

Qui dit descendre au-delà des limites du constructeur, dit aussi (normalement) savoir ce qu'on respire.

En effet, il n'est plus possible de se référer aux débits des buses puisqu'on s'écarte des références établies par Dräger.

C'est généralement ici que le proprio pense à en faire un CCR.

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