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La catastrophe du VICTORIA, supplément illustré du Petit Journal, 8 juillet 1893, collection personnelle
Sources
http://en.wikipedia.org/wiki/HMS_Victoria_%281887%29
www.divernet.com/cgi-
Petit résumé des événements
Au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue à Beyrouth le 3 septembre 2004, Christian Francis, un plongeur libanais, a annoncé la découverte au large de Tripoli de l’épave du HMS Victoria un cuirassé anglais coulé le 22 juin 1893.
Le HMS Victoria, construit en 1887 était une unité de 10 400 tons mesurant 122m de long, avait un équipage de 640 hommes. Il était armé de deux canons de 419 mm !! Il arborait, au moment de son naufrage, la marque de l’Amiral Lord Georges Tyron, vice-
Située dans les eaux territoriales du Liban, un arrêté ministériel interdit la plongée individuelle. La Grande Bretagne par l’intermédiaire de son Ambassadeur à revendiqué auprès des autorités libanaises la propriété de l’épave et a exprimé le souhait qu’elle soit considérée comme une sépulture militaire.
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Christian Francis, Libanais de 36 ans, a retrouvé l'épave du cuirassé, navire amiral de la flotte britannique de Méditerranée, coulé le 22 juin 1893. Récit d'une quête miraculeuse.
Dans le port de Tripoli, comme dans tous les ports du monde, les pêcheurs sont les dépositaires d'histoires qui se transmettent de génération en génération. L'une d'elles conservait jusqu'à récemment un parfum de mystère qui en faisait un récit à part. Elle évoquait l'existence d'une épave, quelque part au large de cette ville du nord du Liban. L'épave d'un très grand navire de guerre anglais. Le Victoria, croyait-
«Pour trouver une épave, il faut toujours parler aux pêcheurs et croire aux légendes orales transmises de père en fils. Moi, je me suis accroché des années à cette histoire et je ne l'ai plus lâchée», raconte ce Beyrouthin, 36 ans, directeur d'une société d'import-
Jamais personne n'a su expliquer comment le vice-
En cet après-
Mais l'inévitable se produit. Le monstre de 103 mètres de long pour 21 de large, équipé de deux puissants canons à la proue et reconnaissable à ses deux cheminées blanches côte à côte, sombre en une dizaine de minutes à peine. «It's all my fault», aurait dit Tryon avant de disparaître avec 358 membres d'équipage, tandis que 350 autres réchappaient au drame.
La quête de Christian Francis commence par hasard, en 1996. A l'occasion d'une mission scientifique effectuée pour le compte de l'Université américaine de Beyrouth en 1996, il doit topographier les «blue holes», ces formations géologiques sous-
L'aventure prend forme fin 1996 lors d'un séjour que Christian Francis effectue à Londres. Il se rend alors au National Maritime Museum de Greenwich et visite le service de la documentation. «J'ai donné les trois éléments dont je disposais: Victoria, Tripoli, XIXe siècle. J'ai constaté avec surprise que de nombreux livres avaient été écrits à ce sujet, dont le fameux Admirals in Collision. J'ai alors compris l'importance de ce bateau et je me suis mis en tête de le retrouver.»
Mais en cette seconde moitié des années 90, Christian Francis est trop occupé. Ses activités d'enseignement de la plongée et de commerce l'empêchent de se lancer à la recherche de l'épave. Dans le Liban de l'après-
Son désir vire à l'obligation morale lors d'une visite au cimetière naval de Tripoli, nommé «Victoria» comme le navire jadis coulé. Six marins dont le corps a été rejeté à la côte le lendemain du drame y sont enterrés. Une commission des cimetières du Commonwealth venait de visiter l'endroit peu auparavant. Le Libanais se souvient: «J'ai consulté le livre d'or et comme si ma main avait été guidée par une force mystérieuse, j'y ai écrit en anglais: «I will bring HMS Victoria back to memory, diving» (ndlr: Je ferai revivre le souvenir du HMS Victoria en plongeant)».
Commence alors une méticuleuse revue de matériel: achat d'une caméra étanche jusqu'à 150 mètres, révision complète de l'installation de compression pour mélanges gazeux qu'il va falloir utiliser pour plonger à grande profondeur, mise en cale sèche et préparation des bateaux de plongée. En mars 2004, Christian Francis rachète au National Maritime Museum des photos d'époque du Victoria, histoire de se familiariser avec sa physionomie. Au printemps, il fait la connaissance à Londres de Mark Ellyat. Ce Britannique venait de pulvériser quelques semaines plus tôt le record du monde de plongée profonde en solo en atteignant –313 mètres. «J'avais besoin de partenaires de tout premier choix, j'ai su que Mark serait l'un d'eux.» L'expédition est fixée à l'été. Elle sera menée dans la plus grande discrétion.
Entre-
En Grande-
Article publié le 21 mai 2005
Par Samuel Gardaz
Source: LE TEMPS