le SLC de Rome - Plongée sans sel

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le SLC de Rome

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Le SLC exposé à Rome au musée des forces armées italiennes (forze armate italiane), photos avril 2013
Le célèbre palais Vittoriano (1885-88), sis piazza Venezia, abrite entre autres choses un exemplaire de SLC, relique des attaques les plus osées de toute la 2ème Guerre Mondiale par les nageurs de combat italiens. Pas vraiment mise en valeur, la "torpille humaine" trône dans un coin proche de l'entrée aux côtés d'une vedette lance-torpille de la 1ère Guerre (voir ci-dessous). L'entrée est gratuite...et heureusement car les visiteurs ne se bousculent pas. Recouverte de peinture verte, quelques détails semblent étranges comme par ex. le capot dont la peinture dévoile la texture en fibre de verre (les originaux étaient en métal).

S.L.C. "Maiale"
La « Siluro a Lenta Corsa », plus connu sous le nom de «  Maiale » (cochon) était conçu à partir des dimensions standard d’une torpille soit 533mm. Sa longueur était de 6,70m, portée ultérieurement à 7,30 m. Le corps de forme cylindrique est divisé de trois parties principales. A l’avant on trouve une ogive détachable contenant 230 Kg d’explosif, du « Tritolital », la partie centrale comprend le poste de pilotage où prennent place des deux opérateurs. Ils sont assis sur l’emplacement des accumulateurs électriques servant à la propulsion de l’engin. Le système de propulsion et de gouvernes se situe à l’arrière de l’engin. Un moteur électrique à 4 vitesses d’une puissance de 1,6 Hp (cinq pour les modèles ultérieurs) permet d’atteindre une vitesse de 3 miles nautique en plongée et un rayon d’action de 15 miles en vitesse de croisière de 2,3 miles nautique.

"bateau torpillé", Aldo CARPI, huile sur toile, 1918

vedette lance-torpilles M.A.S. (Motobarche Armate Silurenti), 1918
A côté du SLC 'm, cette belle vedette lance-torpille M.A.S. de la WWI est certainement à l'origine de la réflexion qu'ont menée les Italiens sur la transformation d'une torpille en véhicule sous-marin d'attaque. Cette dernière, commandée par Luigi RIZZO, mena des raids audacieux contre les ports austro-hongrois.

Il y a plusieurs interprétation du diminutif MAS, en voici les principales trouvées sur le Web:

MAS - 1ère Guerre Mondiale
Motobarche Armate Silurenti
Motoscafo Armato Silurante
Motobarca Armata SVAN (SVAN = Società Veneziana Automobili Navali)

MAS - 2ème Guerre Mondiale
Flottiglia MAS / Decima MAS (Mezzi d'Assalto)

Pendant la Première Guerre Mondiale le combat entre les flottes autrichienne et italienne avait comme théâtre principal la Mer Adriatique. Les autrichiens possédaient des ports bien munis et une côte, celle de la Dalmatie, presque inaccessible grâce à sa conformation géographique. Ils étaient pratiquement inattaquables. Les italiens avaient créé un gros barrage dans le détroit Otranto-Corfù avec une grande quantité de mines et de filets d’acier, pour une longueur de 66 Km et une profondeur de 50 mètres, dans le but d’empêcher la sortie de l’Adriatique à toutes les unités Autrichiennes. Le jeune contre-amiral Horthy, nommé commandant en chef le 27 Février 1918, conçut un plan de forcement et de destruction du barrage italien. Un grand nombre d’unités furent mobilisées à partir des sous-marins jusqu’aux grandes cuirassés, pour une action radicale à effectuer dans plusieurs vagues. Tout était prédisposé, il y avait aussi des cuirassés prêtes à intervenir dans le cas où les unités italiennes auraient cherché à sortir des ports de Brindisi et de Valona. Le commandant était tellement sûr de la victoire qu’il pensa aussi aux moyens pour la réalisation d’un film-documentaire. A 22h15 du 9 juin le groupe guidé par les cuirassés “Szent Istvan” et “Tegetthof” sort du port de Pola. L’après midi de ce même jour Luigi Rizzo avec le M.A.S. 15 et Aonzo avec le M.A.S. 21 étaient sortis du port de Ancona pour une mission. Pendant la rentrée à Ancona Rizzo aperçoit une fumée à l’horizon. Ils inversent immédiatement la route se dirigeant dans la direction de la fumée à basse vitesse, pour ne pas qu’on les découvre à cause des jets blancs provoqués par les allures rapides. L’aube approchait et la surveillance aurait été plus faible après la tension de la nuit.

Les M.A.S. doivent approcher le plus possible parce que leurs torpilles voyagent à 1,5 mètres de profondeur et il suffirait d’un très petit obstacle pour les bloquer. Cette manoeuvre réussit grâce à un passage qui s’ouvre dans le système défensif des cuirassés. Rizzo s’occupe de la “Szent Istvan” tandis que la « Tegetthof » c’est l’affaire à Aonzo. Les torpilles de ce dernier ne touchent pas la cible à cause de quelque problème technique, tandis-que Rizzo touche à la “Szent Istvan” avec deux coups. Pour la grande cuirassé c’est la fin, précédée par une longue agonie qui la fait couler à 6h05. Pour les deux héros italiens commence une fuite rocambolesque. Suivis par l’escorte autrichienne, ils sont obligés à manoeuvrer à la limite des possibilités de leurs bateaux et enfin avec un peu de chance ils rentrent dans le port de Ancona à 7h30. Cette journée incroyable est encore gardée de nos jours dans la mémoire, il en est la preuve le fait que la Marina Militare Italiana la choisira comme jour pour célébrer sa fête.

sources
www.amv-lilliput.org/modelli/Docum/premuda/premuda_fra.htm
http://mytrieste.blogspot.ch/2009/02/mas-9-e-mas-13-di-luigi-rizzo-dopo.html
http://it.wikipedia.org/wiki/Luigi_Rizzo
www.youtube.com/watch?v=ZtI3Pi_Xrlk
http://spazioinwind.libero.it/claudioitaliano/luigi_rizzo.htm
http://digilander.libero.it/avantisavoiait/Precursori.htm#Il%20%22Grillo%22
www.gmpat.it/galleria%20SLC.htm
www.regiamarina.net/detail_image_with_list.asp?nid=137&lid=2&cid=5

 
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