SLC 'Maïale' - Plongée sans sel

Rechercher
Aller au contenu

Menu principal :

SLC 'Maïale'

Recycleur > '50 Pirelli 'Poseidon'

S.L.C. "Maiale"
La « Siluro a Lenta Corsa », plus connu sous le nom de «  Maiale » (cochon) était conçu à partir des dimensions standard d’une torpille soit 533mm. Sa longueur était de 6,70m, portée ultérieurement à 7,30 m. Le corps de forme cylindrique est divisé de trois parties principales. A l’avant on trouve une ogive détachable contenant 230 Kg d’explosif, du « Tritolital », la partie centrale comprend le poste de pilotage où prennent place des deux opérateurs. Ils sont assis sur l’emplacement des accumulateurs électriques servant à la propulsion de l’engin. Le système de propulsion et de gouvernes se situe à l’arrière de l’engin. Un moteur électrique à 4 vitesses d’une puissance de 1,6 Hp (cinq pour les modèles ultérieurs) permet d’atteindre une vitesse de 3 miles nautique en plongée et un rayon d’action de 15 miles en vitesse de croisière de 2,3 miles nautique.

En théorie, la mise en œuvre de l’engin est simple, elle est un peu plus compliquée dans les conditions réelles d’une opération de guerre. Un sous-marin modifié spécialement pour le transport de SLC ou tout autre moyen emmène celle-ci au plus près de l’objectif à détruire. Les opérateurs pilotent l’engin et traversent le rideau de filets anti-torpilles qui protègent l’entrée de la base navale. Ensuite, ils s’approchent doucement de la coque du navire. Ils tendent un câble d’acier  entre les quilles de renflement. L’ogive est accrochée au câble et est ensuite détachée du SLC. La mise à feu de la charge explosive est faite à l’aide d’un système d’horlogerie permettant aux opérateurs de se retirer en toute sécurité.  Toute l’opération se déroule bien sûr dans une eau glauque où la visibilité souvent ne dépasse pas quelques mètres. Le moindre éclat de lumière ou un simple remous dans l’eau peut signaler la présence à la vigilance des sentinelles et faire capoter l’opération. Une fois celle-ci menée à bien, encore faut-il arriver à s’extraire de la zone et échapper aux recherches menées par l’ennemi. Rien de plus simple !!!!

La première opération  menée par les SLC fut couronnée de succès. Le but était de détruire des navires de ravitaillement stationnés dans le port de Gibraltar. Amenées à pied d’œuvre par le sous-marin SCIRE, trois SLC furent engagés dans l’attaque. Ils coulèrent le navire citerne FIONA et endommagèrent gravement deux autres navires de transport. Tous les opérateurs  rejoignirent la côte espagnole et rallièrent rapidement  l’Italie. Mais l'opération la plus célèbre impliquant des SLC a eu lieu pendant la nuit entre le 18 et le 19 décembre1941. Le sous-marin SCIRE, piloté par LCDR Junio Vallerio Borghese, amena  à pied d’œuvre trois SLC à l’entrée du port d’Alexandrie en Egypte.

Deux équipages (Durand Penne/Bianchi de La et Marceglia/Scergat) placèrent leurs ogives au-dessous des cuirassés H.M.S Valiant et H.M.S Queen Elizabeth, tandis que le troisième  (Martellotta/Marino) ne localisèrent pas le porte-avions assigné, qui avait entre temps quitté Alexandrie et prirent  le navire-citerne SAGONA comme cible de remplacement. Quelques heures plus tard, de fortes explosions retentirent. Les deux cuirassés touchés à mort s’enfoncèrent dans les eaux du port. La troisième explosion avait endommagé le navire citerne et le destroyer Jervis amarré côte à côte. Tous les opérateurs survécurent à l’attaque mais furent fait prisonniers par les Britanniques. Dans l’année qui suivit, les SLC menèrent encore avec succès quelques opérations, en particulier contre le port d’Alger. En mai et août 1943, Gibraltar fut encore pris pour cible. L’armistice mis fin officiellement aux opérations des SLC. Quelques engins restèrent aux mains la RSI (Repubblica Sociale Italiana). Ils ne furent engagés dans aucune opération. A la fin du conflit, le bilan des attaques des SLC est éloquent, trois navires de guerre sont totalement détruits soit 60 000 tonneaux de jauge brute et 12 navires marchands soit 81 000 tonneaux ont été détruits ou gravement endommagées. Les nageurs de combats après la reddition déminèrent les ports de la Spezia ou de Gênes. Il servirent d'instructeurs également dans l'armée israélienne.
Source: http://www.2iemeguerre.com/navires/slc.htm

"mignata" (IT), 1918


S.L.C. "maiale" (IT)


SSB* "maiale" (IT), ancienne et nouvelle version

*Siluro San Bartolomeo

MKI "chariot" (GB)

MK2 "chariot" (GB)

Une version plus moderne, l'Havas MK10 (FR)

Jean-Claude HAVAS, un inventeur de génie
article de Philippe Rousseau paru dans SUBAQUA mai-juin 2012

article (fichier ZIP)

Sources
http://covertshores.blogspot.com/2010/07/italian-chariots.html
www.psubs.org/museum/gosport_maiale.html#maialebow
http://digilander.libero.it/avantisavoiait/Siluro%20Lenta%20Corsa%20SLC.htm
www.panoramio.com/photo/18624530
www.armorama.com/modules.php?op=modload&name=Sections&file=index&req=viewarticle&artid=994
www.amv-lilliput.org/MODELLI/photo/m2/m2.htm

 
Retourner au contenu | Retourner au menu