mes débuts - Plongée sans sel

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mes débuts

Plongée > plongée tek > trimix

Flo devant mon bi 2x15L, souriante sous la menace d'une arme :)) Nikon Coolpix 3100
Ce jour-là, je partais faire l'épave de l'Hirondelle avec Gilles. Les photo résument le défaut principal de la plongée multi-gaz: le poids du matos. Une limitation dans ce domaine (argent mis à part). Une solution ? Le recycleur peut-être (et encore !) même s'il amène d'autres problèmes.

Photo du milieu ci-dessous: mes débuts en "profonde" air au lac de Thun
Photos gauche & droite: retour d'une plongée sur l'Hirondelle, Léman
Oui, oui, je sais ! Air + profonde = pas bien ! Mais à l'époque, je vous avoue, je m'en foutais totalement (ça a changé au fil du temps). Pour commencer, j'ai pris ce que j'avais sous la main, en l'occurence deux 10L alu FABER que j'avais acheté quelques années plus tôt quand Beuchat s'essayait à introduire ce métal en France (ils ont abandonné ensuite). Deux sangles de serrage à cliquet et un très beau "bi" séparé était né. Cette plus grande capacité (en lieu et place de mon bon vieux 15L) changeait la donne ! Je porte sur la photo en plus un bloc de nitrox en ventral (le 5l de mon Dolphin en fait). L'époque héroïque en quelques sorte.

Florent à St-Disdille avec son bi "découplé", façon spéléo
Puis ce fut l'équivalent en acier comme sur l'image de droite. Un "Roth", lourd. Ce volume (4m3), standard de la plongée profonde en lac, permet de faire de belles plongées trimix dans la zone des -60m. Au-delà, sa capacité devient limite. Par soucis sécuritaire (parano ?), je l'avais commandé avec les fûts totalement séparés, à la manière des spéléos. Je l'ai regretté par la suite, n'ayant jamais eu beaucoup de plaisir à changer de détendeur pendant une "profonde". J'ai vite acheté le système avec robinet d'isolation centrale, bien plus confortable. Je ne rentrerai pas dans la polémique sur l'avantage de telle ou telle configuration. Un nombre incalculable de passionnés (ou d'abrutis, c'est selon) vous en ferons le théorème.

Prise de conscience
Lors d'une "profonde" à -100m, j'ai pris conscience - mais au premier palier - de ne pas avoir effectué de changement de détendeur. Il y avait une différence de près de 80b entre les fûts ! Je réserve cette option dorénavant uniquement pour le monde souterrain. La plongée profonde à l'air est vite limitante. Je commençais surtout à me fatiguer de la petite compétition "virile" qui s'était instaurée entre moi et des potes. Au fond, on devient un peu con. A la recherche d'un cours trimix, je suis tombé par hasard à Genève sur Andrew Fortune, grand gaillard sympathique. Ni une ni deux, je me suis inscrit.

St-Disdille (Hte-Savoie)
St-Disdille

Alternant théorie (où je séchais un peu) et plongée pratique, nous nous sommes initiés, un pote et moi, aux aspects étranges de cette discipline. Je passerai sur l'aspect "commando" de certains exercices comme respirer sur un bloc sans détendeur après avoir traversé une piscine en apnée avec un bandeau sur les yeux. Les meilleurs souvenirs ont été les premières plongées trimix à Hermance et surtout sur l'épave de l'Hirondelle. La disparition de la narcose a été une grande découverte. Je m'en doutais bien sûr mais il faut l'avoir vécu pour réaliser ce confort exceptionnel.   

Plongée à Hermance
L'objectif du jour était de descendre à -50m et d'y rester 20 minutes. Pour ce faire, Andrew m'a prêté un bi 2x12L, dont j'ai beaucoup apprécié le poids :-( La plongée s'est déroulée sans anicroche. Le plus pénible a été d'attendre le début de la remontée car les fonds d'Hermance ne ressemblent pas vraiment à la Mer Rouge. Ainsi pendant une dizaine de minutes, nous avons dépensé beaucoup d'énergie pour jouer aux poissons rouges en bocal. Quand enfin Andrew nous a donné le signal, ça a été un soulagement.

Alors cette lente remontée, si caractéristique de la plongée technique, a commencé; mètres après mètres, nous avons gardé les yeux rivés sur l'ordi et le "runtime" pour ne pas louper le moindre centimètre de paliers profonds :)) Je découvrais la remontée lente et ses paliers profonds, une des caractéristiques de la plongée techniques. Les tables traditionnelles que j'avais eues l'habitude d'utiliser (Buhlmann, MN90, Comex, etc.) étaient reléguées au placard. Le calcul du "runtime" avait été réalisé sur Decoplan. Nous emportions chacun une déco nitrox en acier et étions bien sûr en étanche !

Le matos
Y'a pas à (trop) penser: prenez ce que vous avez sous la main ! Mes détendeurs étaient deux classiques et fiables SPIRO "Supra Artic", dont l'intérêt réside en un entretien des plus réduit. Ces derniers n'étaient pas des foudres de guerre mais en trimix ça n'a pas trop d'importance (le gaz étant plus léger, les 2Cv deviennent des Rolls :)

Pour le reste, j'avais une stab réglable MARES, une étanche et des instruments courants comme par exemple un ordinateur-air. En résumé, du matos classique issu d'un monde (encore) normal...

Spiro Artic
 
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